Yannick Louche est le maire de la commune de Cendras, dans la vallée du Galeizon. Il est également le président du Syndicat mixte d’aménagement de la vallée du Galeizon. En 1992, cet élu a lancé une démarche qui vise à protéger l’environnement, tout en créant des opportunités économiques pour la région. Au vu des efforts menés, et à 30 ans de là, il pouvait déjà s’enorgueillir d’un bilan positif sur trois grands aspects.
Le développement socio-économique
Cendras a connu une forte expansion économique à partir de 1744, grâce à l’exploitation du charbon. Plus tard, la population a compris l’extrême dangerosité de cette activité et l’a arrêté. Cependant, le maire, Yannick Louche a voulu continuer à rentabiliser les zones boisées. À une époque, le taux de chômage de la commune de Cendras était alarmant et l’idée d’allier protection de la nature et vision sociale s’est imposée.
Aujourd’hui, le bilan montre que les abords de la rivière de Galeizon constituent le lieu de développement de plusieurs projets et activités. De nouveaux agriculteurs et éleveurs se sont installés dans la région. Des ateliers qui s’attèlent à la transformation des produits agricoles ont vu le jour. À titre d’exemple, 80 exploitants s’occupent de la production de châtaignes. Ainsi, le territoire rural reconquiert une valeur économique considérable et les châtaigneraies et d’autres parties de la forêt ont été réhabilitées.
D’un point de vue social, ces missions ont aussi rapproché les agriculteurs et les propriétaires terriens. En effet, ces derniers utilisent souvent leur domaine comme résidence secondaire. Par conséquent, ils n’avaient pas de connexion avec la population qui y travaille. Les œuvres du syndicat ont changé les choses, en permettant de tisser de nouvelles relations entre ces deux mondes.
La protection de la biodiversité
Un autre des principaux enjeux concernent l’environnement qui entoure la rivière Galeizon. Il faut préserver la ripisylve et les habitats qui y sont liés. Pour rappel, la ripisylve désigne les « formations végétales qui se développent sur les bords des cours d’eau ou des plans d’eau situés dans la zone frontière entre l’eau et la terre ». En d’autres termes, on parle ici des bois, buissons et herbacées qui vivent sur les rives d’un plan d’eau.
Selon le maire de Cendras, le syndicat a réussi à lutter contre la multiplication de plantes invasives qui auraient détruit l’écosystème existant sur la ripisylve. De plus, les démarches engagées ont permis d’enrichir cette zone par l’introduction d’autres plantes et arbres.
La méthodologie et l’approche participative
En 2008, le syndicat a également créé un observatoire scientifique participatif. Cette initiative a permis de diffuser et vulgariser les informations concernant les découvertes des naturalistes. Cet initiative a permis que les populations locales se sentent impliquée dans le processus de valorisation de la vallée de Galeizon. Les habitants ont ainsi « développé un autre regard sur leur territoire et y ont trouvé un plus grand intérêt ».
A ce bilan effectué, il y a déjà quelques années (voir canal-u.tv quel bilan pour la vallée du Galeizon?) il faut encore ajouter les labels obtenus pour la vallée et sa rivière qui mesurent bien le travail effectué sur le plan de l’écologie et de la biodiversité.